Le désert de Platé : une joyeuse parenthèse lunaire en plein cœur des Alpes
Paysage lunaire, calme total, et paysages époustouflants, cette journée est mémorable ! Le désert de Platé est une immense étendue calcaire située juste en face du Mont-Blanc dans le Massif des Fiz. Là-bas, les randonnées valent le détour. Zoom sur une journée haute en couleur dégotée dans le magazine OutdoorGo ! #18 Juillet/Août 2020 🙂
Le désert de Platé, c’est quoi ?
Il s’agit d’un plateau très étendu où la géologie, la faune et la flore sont exceptionnelles. Ce n’est pas moi qui le dis mais bien l’ensemble des géologues et naturologues. Les roches calcaires qui le composent ont été formées par les océans puis se sont finalement élevées grâce à la montée des Alpes. Le plateau en lui-même culmine à plus de 2500 m d’altitude. Il est vraiment très vaste, quasiment autant que le lac d’Annecy. Pour tout vous dire, il s’agit de l’une des plus belles randonnées que nous ayons faites durant ces vacances.
Détails de la randonnée
- Distance : 26 kms
- Dénivelé positif : 2000 m
- Durée : 7h35
- Tracé GPX
- Difficultés techniques : la cheminée à la montée qui peut donner le vertige et quelques crevasses (Lapiaz) sur un terrain accidenté
Quelle durée prévoir pour la rando ?
Il est vrai que cette randonnée est assez longue, mais vous pouvez la découper en deux journées plus courtes en dormant au refuge de Sales. En plus, vous serez plongés en pleine montagne, avec un superbe panorama et c’est une bonne surprise. Le refuge est réservable et il est ouvert de mi-juin à fin septembre.
Nous commençons la randonnée en partant du parking de Praz Coutant. Nous vous conseillons d’arriver assez tôt, car le parking est petit et souvent bondé car les personnes partent sur plusieurs jours dans le désert de Platé. Le début de la rando est assez facile, dans la forêt, mais rapidement, nous nous retrouvons à flanc de plateau.
En levant la tête, l’ascension ne semble jamais vouloir s’arrêter. Durant deux heures, le sentier grimpe, et grimpe encore jusqu’à arriver à une cheminée. Certains disent que le sentier est vertigineux dans cette dernière portion, mais tout est bien sécurisé et nous n’avons eu aucune difficulté.
L’arrivée au refuge de Platée est assez bucolique, entre les champs de fleurs, et la trame de fond où se dessine le désert. Vous pouvez bien sûr y dormir, d’ailleurs, le refuge est souvent bondé (comme le parking en fait). Le personnel du refuge est vraiment très sympa, et la tarte aux myrtilles à tomber par terre. 🙂
Nous continuons la randonnée en direction du col de la Portette au nord-est. Arrivés au col, un peu cassés après 1500 m de dénivelé, nous nous arrêtons devant plusieurs troupeaux de chamois. C’est la première fois que nous en voyons d’aussi près, mais nous en aurons tout au long de la randonnée : des chamois, des bouquetins, et des marmottes à foisons, et très peu sauvages. L’une d’elles nous a même approché à moins d’un mètre !
Nous arrivons au refuge de Sales pour le pique-nique du midi. Le refuge accueille beaucoup de monde, la plupart venant du nord. On peut y dormir, y manger et se ravitailler en eau.
Après le repas, nous prenons en direction du Nord vers la tête Pelouse et le col de Platé : ce sont les derniers mètres de grimpe ! Là haut se trouve une autre entrée du désert, celle en provenance du nord et de Sixt. La randonnée se continue en sautant par-dessus les fissures de pierre, les lapiaz parfois assez profondes, qui jalonnent le parcours.
Nous terminons la randonnée par le col du Colonney. De là-haut, la vue est magnifique sur le Mont-Blanc, et les multiples failles donnent une impression de terrain lunaire. Franchement, la randonnée est vraiment magnifique.
L’été, le désert de Platé est accessible par un téléphérique des Grandes Platières depuis la station de Flaine.
Du col du Colonney, une simple descente par les chalets de Platée puis ensuite par le même chemin qu’à l’aller permet de revenir au parking.