Islande 3/6 : Askja, le nord et la F35
Après avoir passé trois jours à parcourir les lacets interminables des fjords de l’Est, nous voici face aux longues pistes solitaires et poussiéreuses des hautes terres islandaises. Faire du 4×4 sur les pistes d’Islande était un souhait depuis le début. C’est donc assez grisés que nous partons explorer l’intérieur du pays. Ces routes nous emmèneront au nord du pays, où nous attendent les baleines et les péninsules boréales ! Bref, un super programme en perspective que l’on espère vous faire partager. 🙂
Itinéraire
Jour 9 : F910 > Askja > F88 (par la réserve naturelle de Herðubreiðarlindir)
Jour 10 : Le parc national du Jökulsàrgljùfur (Selfoss > Dettifoss > Hafragilsfoss > Ásbyrgi ) > F862 > Mývatn
Jour 11 : Grjótagjá > Hverfjall > Námafjall > La station thermique de Kröflustöð Krafla > Viti > les bains chauds de Myvatn
Jour 12 : Leirhnjukur > Goðafoss > Gamli bærinn Laufás > Akureyri > la péninsule de Tröllaskagi
Jour 13 : Whale Watching Hauganes (les baleines) > Les fermes de Glaumbær
Jour 14 : La péninsule de Vatnsnes (Borgavirki > Ósar > l’Arche d’Hvítserkur) > Piste F35 nord > Hveravellir
Jour 15 : Kerlingarfjöll et Hveradallir
Jour 9 : la F910, Askja et la F88
Nous vous avions laissé au bord d’un super petit lac. Jon pourra continuer à radoter comme quoi je suis toujours la dernière à me lever mais à 6 h, la brume était là et grâce à moi, le café du matin sera pris au soleil (un peu plus tard) face au lac turquoise, eh ouais !
Les F-roads sont ouvertes vers Askja sur le site road.is, nous n’attendions que cela… C’est donc bien excités que nous levons le camp avec la ferme intention d’avoir les pieds dans la neige au sommet d’Askja l’après midi même !
Parce que les photos valent mieux que des mots, nous vous mettons d’emblée les photos à suivre, pour que vous puissiez vous rendre compte à quel point cette escapade à Askja est géniale. On vous parle des détails techniques ensuite…
La route F910
Rien que cette route mérite un paragraphe. Je crois que c’est sur cette piste que le 4×4 a le plus souffert…
C’est moi qui prend le volant dès le début. Très vite, les cailloux laissent place au sable et Jon commence à s’agiter sur le siège passager. Je me traîne un peu et le co-pilote ne demande qu’à appuyer sur le bouton « 4WD » et prendre les commandes. Après interversion des conducteurs, le changement est visible d’emblée : après une première heure soft niveau sensation, place aux deux prochaines un peu plus sportives 🙂 (Ayez l’image de Jon au volant, et Marielle aggripant la tente, la bâche et les duvets derrière)
Infos utiles
- Parlons des sujets drôles : les gués ! Ceux de la F910 en venant de l’Est sont négligeables. Ils sont situés après la route 923. Enfin, pour un 4×4, c’est négligeable, pour une moto, beaucoup moins… :-). Pour les frileux ou les personnes raisonnables, nous faisons un petit aparté sur la manière de passer les gués ici.
- Nous avons croisé un motard à deux reprises : au début très souriant, à la fin beaucoup moins. Effectivement, le passage des gués peut se révéler difficile pour les deux roues, idem la conduite dans le sable. Nous n’avons pas trop d’astuces à vous donner question moto car nous ne gérons pas trop le sujet… Mais cela semble quand même ardu.
- Comme dans la majorité des lieux sauvages en Islande, il est très fortement recommandé de ne pas sortir des traces de piste, ceci dans le but de préserver la flore du lieu. C’est d’autant plus vrai sur les pistes des hautes terres.
Askja
Nous arrivons à Askja en fin d’après midi. Du parking des Rangers à Drekagil, la route se poursuit vers le sommet à travers un champs de lave déchiqueté et enneigé, tout cela pour arriver au point de départ de la randonnée du cratère.
Infos utiles
L’aller-retour de la randonnée ne prend pas plus d’une heure et demie. Certains courageux n’hésitent pas à aller se détendre dans les eaux à 25°C du Vìti (encore faut-il ne pas craindre les odeurs de soufre) mais, à notre passage, les abords du cratère sont tellement glissants que l’accès n’est plus possible actuellement pour aspect sécuritaire mais aussi écologique.
Nous faisons cette randonnée au pas de course, car nous prévoyons de dormir le soir même dans le parc du Jökulsàrgljùfur. Pour nous, la randonnée s’effectuera dans la neige. L’avantage d’être la moins endurante des deux (et être la dernière), c’est qu’à chaque chute dans les ruisseaux boueux, les chaussures se nettoient comme par magie dans la neige, avant que Jon ne s’en rende compte, pratique la combine !
Au bout de la randonnée, la vue vaut tous nos efforts : le cratère Viti empli d’eau turquoise (à 25 degrés il parait) et le lac glaciaire en second plan (à 5 degrés) autour des chaînes de montagnes environnantes. Splendide !
La F88
Nous voulons prendre la F88 pour rejoindre le nord mais tous les offices du tourisme de la région nous la déconseillent à cause du gué de la rivière Lindaa. Les voyageurs que nous croisons ont le même message. Cependant, grâce à la jeune Ranger sympa d’Askja qui a déjà vu certains le passer ces derniers temps avec des petits 4×4 comme notre Duster, nous tentons notre chance !
Il existe deux gués sur la F88 dont le dernier est un peu plus costaud. Au final, nous nous en sortons indemnes mais il est vrai que ce gué est impressionnant, assez long et l’eau arrive un peu plus haut que les genoux. Nous avions au cas où accroché notre sangle de remorquage ^^ De l’autre côté, nous retrouvons un Range Rover qui n’osait pas traverser le gué malgré notre passage. Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous renseigner avant de vous lancer sur le gué de la rivière Lindaa qui peut-être difficile suivant la hauteur de l’eau. De toute façon, privilégiez bien le matin pour le passer.
Un autre itinéraire existe pour partir d’Askja en direction du nord : reprenez la F910 puis la F905 et ensuite suivez la rive Est de la Jökulsá jusqu’à arriver à la route 1. Sur cet itinéraire, deux gués sont à traverser, généralement de petite taille et dont le niveau varie peu, ils sont plus faciles à négocier que ceux de la F88.
Nous dormons le soir dans un petit camping attenant à la Guest House de Grimsstadir. Cela fait deux jours que nous n’avons pas pris de douche, il n’y en a pas dans ce camping, on se dit que si le lendemain, nous n’en trouvons pas, nous nous baignerons dans les lacs du Nord, Jon en premier bien sûr ! Après cette petite pensée réconfortante, on file au lit : demain, Dettifoss nous attend !
Infos utiles
- Le camping de Grimsstadir propose uniquement un terrain herbeux pour poser sa tente, deux toilettes et un robinet d’eau froide. Il est tenu par un couple de personnes âgées dont le mari est un véritable fan de Land Rover. Il en possède au moins une bonne douzaine dans son hangar. Le brancher sur ce sujet ne vous fera pas payer moins cher la nuit (environ 1500 ISK pp) mais il vous décochera un grand sourire et une énorme litanie sur sa passion, on vous aura prévenu ! 🙂
Jour 10 : Le parc national du Jökulsàrgljùfur
Ce matin là, notre départ est plutôt arrosé (et malheureusement pas au bon vin ligérien). Pour vous faire une petite idée, regardez les vidéos et photos, l’atmosphère est un peu humide. Cette pluie nous suit depuis hier soir. D’ailleurs, la perspective de monter le bivouac sous la pluie, en plein vent, en revenant frigorifiés d’Askja n’était pas forcément une idée réjouissante. Heureusement que nous sommes préparés : notre trajet d’aujourd’hui serpente le long d’un canyon dont on explorera la partie est et ouest. Nous avons donc deux fois plus de chance d’avoir du soleil à un moment de la journée.
Au lieu de vous raconter en détail notre journée, nous préférons là-aussi vous faire partager les coups de cœur de ce parc national, incontournable selon nous.
Dettifoss
Dettifoss, c’est un peu « The » cascade ! Tout le monde la connait, de nombreuses personnes nous en ont parlé, bref, je pense qu’il ne fallait pas la louper. D’ailleurs, on l’entend bien avant de la voir… Lorsque nous avions commencé à préparer ce voyage, certains nous parlaient d’un débit impressionnant de 200m3/sec. Cette annonce ne me faisait ni chaud ni froid jusqu’à ce que nous soyons devant la cascade. On n’aimerait pas être la petite feuille qui dégringole ses 45m de hauteur. Dettifoss est une des nombreuses chutes sur le fleuve Jökulsá á Fjöllum qui naît du glacier Vatnajökull.
Selfoss.
Selfoss est plus sympa, elle nous donne moins l’impression d’être des petits nains fragiles… Elle est aussi plus étalée et donc un peu plus photogénique, je trouve. Elle est située bien en amont de Dettifoss, accessible depuis la rive Est de la Jökulsá en 20 minutes seulement par un chemin de randonnée facile.
Hafragilsfoss
Cette troisième cascade est située en contrebas de Dettifoss, elle est un peu plus discrète. Il parait que nous pouvons y accéder par un chemin partant de Dettifoss mais nous faisons nos lézards : sachez qu’il existe un superbe point de vue de la cascade en continuant l’A864 depuis Dettifoss en direction d’Asbyrgi.
Le Parc d’Asbyrgi
Nous ne restons pas longtemps dans ce parc en forme de fer à cheval, c’est vrai qu’il pleut tout de même depuis le matin. Bien que nous nous soyons préparés à recevoir des trombes d’eau sur la tête, le fait que cela dure depuis plusieurs jours entame (un peu) notre motivation. En regardant la météo, Jon se rend compte que le soleil brille sur Myvatn, nous n’allons pas laisser passer une chance que le temps s’améliore, il ne faut pas traîner. Nous effectuons une courte randonnée (20 min) qui part du parking du fond, puis une autre permettant de prendre de la hauteur et d’avoir une jolie vue sur le lieu (1h aller-retour).
De multiples randonnées existent en partant du Centre d’information, quelques-unes restant dans la réserve et d’autres partant plus loin, vers le canyon du Jökulsàrgljùfur.
Infos utiles
- Le Parc National de Jökulsàrgljùfur peut se parcourir le long de l’A862 ou de l’A864. L‘A864 est la plus accessible mais forcément la plus empruntée. Du coup, en faisant les deux, nous avons deux points de vue différents et comme nous l’espérions au début de cette journée, nous pouvons apercevoir chaque cascade avec le petit rayon de soleil avec.
C’est sous une pluie battante mais heureux de notre journée que nous arrivons à Myvatn par la route F862. La météo a eu tout faux ! 🙂 Nous dormons le soir même à Myvatn, dans le camping Vogar. Des douches (ouais !!), lavabos et toilettes sont proposés sans cuisine pour 3500 ISK pour deux.
Jour 11 : Myvatn
Après avoir eu deux jours de météo pas franchement folichonne, aujourd’hui c’est le plein soleil avec, en prime, un agenda bien rempli ! Myvatn est une région géothermique regorgeant de fumerolles, de solfatares, de cratères et de champs de lave, nous comptons bien profiter de chaque rayon pour en prendre plein la vue !
Pareil qu’hier, au lieu de vous raconter en long, en large et en travers notre journée, faisons les choses vite et bien : voici les endroits que nous avons beaucoup aimé découvrir à Myvatn :
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Le site géothermique de Hverir
Aussi appelé Namafjall, ce site est bien évidemment très touristique mais il serait dommage de ne pas y faire un tour. Ne serais ce que pour marcher à travers les fumerolles ou les cratères. L’ensemble est bien préservé et limité par des cordages mais c’est plus à visée sécuritaire au vue de la température des bouillons (chaud !!!) . De belles fumées, pas mal de sifflement, du jaune, du blanc, du marron, et toujours cette odeur délicate d’œuf pourri ! 🙂
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Le Cratère Hverfell (aussi appelé Hverfjall)
La montée au cratère dure une demi heure, un peu moins pour les sportifs 😉 De là-haut, s’étend une superbe vue aux alentours, pour autant qu’il fasse beau, ce qui n’a pas été notre cas.
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Les Bains Naturels de Myvatn
Un grand coup de cœur pour ces Bains Naturels. Il faut dire que nous hésitions entre ceux ci et le Blue Lagoon. Tout d’abord, ils n’ont rien à envier à ces derniers (si ce n’est peut-être l’absence de boue ?) et l’entrée est surtout beaucoup moins excessive (7000 ISK pour deux). Détente aux bains, c’est synonyme de baignade sous la pluie dans une eau turquoise à 40 degrés, même s’il fait 6 petits degrés dehors. Il y a pire comme soirée 🙂 De plus, le coucher de soleil dans les bains vaut son pesant de cacahuètes. Donc à faire +++
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Le cratère Viti et la randonnée de Leirhnjukur
Nous ferons la randonnée de Leihnjukur le jour suivant. Situé sur les hauteurs de Myvatn, le cratère Viti contient lui aussi une eau turquoise semblant un peu moins chaude que les bains (nous n’avons pas vérifié 🙂 ). Il est né suite à une éruption de 1724. Ce cratère ressemble beaucoup à son homonyme situé à Askja. Par contre, la randonnée de Leirhnjukur est incontournable selon nous.
Infos utiles
- Dans la région de Myvatn se situe la zone volcanique active de Krafla, l’un des sites géothermiques majeurs d’Islande. Il s’agit du lieu près du lac Myvatn où ont été enregistrées les dernières éruptions. Ces dernières, accompagnées de violents tremblements de terre, ont eu lieu entre 1975 et 1984. Plusieurs dizaines d’années après, Leirhnjukur fume encore…
- Le parking de Leirhnjùkur se situe au nord de Myvatn, au bord de la route 863 après la station géothermique de Kröflustöð. Ici est situé le point de départ à la randonnée. Celle-ci est facile et peut être effectuée en 1H30 avec un dénivelé quasi inexistant dans un décor grandiose.
- Le chemin est aménagé et il est formellement interdit de s’en éloigner, les coulées étant encore très chaudes par endroits.
Si vous avez le temps, passez faire un tour à la Grjotagja
La grotte est sympa ! En fait, il y en a deux, une pour les hommes, assez spacieuse, et l’autre, plus éloignée et beaucoup plus petite, pour ces dames. Allez savoir pourquoi, ce principe ne m’étonne même plus ! Idem pour le sourire en coin de Jon lorsque je lui explique à qui sont destinées chaque grotte…
Cette grotte a servi de lieu de tournage pour un épisode de la série Game of Thrones, lorsque Jon Snow et Ygritte … vous savez…bref je ne vous fais pas le dessin !
Infos utiles sur le camping
Le camping Bjard est vraiment sympa au bord du lac, il possède entre autre une cuisine et une salle à manger très conviviale de même que des douches, lavabos et toilettes. Le prix de la nuit est de 20 euros par personne.
Jour 12 : Goðafoss , Akureyri et la péninsule de Tröllaskagi
Nous quittons Myvatn en faisant la dernière randonnée du site, très connue : Leirhnjukur, la randonnée dans les fumerolles. Se perdre, retrouver son chemin et se reperdre dans ce dédale de roches fumantes nous occupe une bonne partie de la matinée 🙂
Godafoss
Sur la route 1 en direction d’Akureyri, nous croisons Godafoss. une autre cascade très célèbre d’Islande, la Chute des Dieux (rien que ça !). Elle est localisée sur le fleuve Skjálfandafljót et mesure 12 mètres de haut. Son histoire est sympa : en l’an 1000, le parlement islandais décide de renoncer aux cultures païennes en adoptant le christianisme. L’histoire raconte que les idoles de l’ancienne religion furent alors précipitées du haut de la cascade d’où son nom actuel.
Nous essayons au fur et à mesure de la journée de ne pas rester sur la Route 1 et de prendre les routes accessoires un peu au hasard. Le but est d’être à Hauganes le soir même pour voir les baleines le lendemain. La bonne surprise de la journée est sans conteste la petite route A835 appelée aussi Fnjóskadalsvegur Eystri (les Islandais ont vraiment des routes au nom imprononçable…). Située au nord de la route 1, cette petite route s’enfonce dans la campagne, entourée de montagnes au pics enneigés, de lacs d’un bleu profond et de rivières. Nous faisons cette route au soleil ce qui est un super moment.
Elle nous permet d’atteindre les fermes de Laufás (Gamli Baerinn Laufási), de vieilles habitations abandonnées construites au IXème siècle.
Akureyri
Akureyri est la capitale du Nord, c’est un lieu de passage obligé pour qui visite cette région. Elle est agréable à parcourir car elle est située sur les bords du fjord Eyjafjörður et du fleuve Glerá mais nous ne trouvons pas grand chose à y faire, il s’agit + d’une charmante ville-étape. Une chose est assez drôle néanmoins : les feux rouges en forme de cœur !
Avant de nous rendre dans la Péninsule de Tröllaskagi, direction un dernier aparté routier le long de l’A821 pour aller voir l’une des églises les plus insolites d’Islande : Grund Church! Entre ce monument et Godafoss, notre journée est décidément très spirituelle. 🙂
Nous entamons ensuite la Péninsule de Tröllaskagi pour atterrir au Dalvik Campsite. Ce camping est neuf et propre, il possède douches, lavabos, toilettes et cuisine pour 1700 ISK pour deux. Pour régler, il suffit soit d’aller à la piscine municipale se déclarer, soit attendre le passage du gérant le soir vers 21 heures.
Jour 13 : Whale Watching Hauganes et les fermes de Glaumbær
Voir une baleine, un grand moment !
Aujourd’hui, c’est jour de grosses baleines, de baleineaux et d’orques ! On se réveille avec l’intention de voir un gros cétacé d’au moins 20 fois ma taille. Notre compagnie, Hauganes Whales Watching, basé dans le petit village du même nom propose des départs à différents moments de la journée.
Infos utiles sur Whale Watching Hauganes
Basé au cœur de la baie d’Eyjafjordur, cette compagnie n’utilise pas de gros bateaux industriels mais plutôt deux petits bateaux en chêne traditionnels. Le nombre de personnes accueillies est donc limité. Nous aimons l’attention portée à la sphère écologique : l’entreprise plante un arbre à chacune de ses excursions et les bateaux naviguent grâce à un approvisionnement partiel en biodiesel provenant d’huile de cuisson recyclée. Le tour dure 3 heures et la compagnie propose 30 minutes de pèche. Le tout pour 9900 ISK par personne.
Jour de chance en tout cas pour nous deux. Le soleil brille et les baleines pullulent ! Ma capacité à prendre des photos est très altérée, heureusement que Jon est là pour veiller à la postérité 🙂
La fin de la Péninsule de Tröllaskagi et les fermes de Glaumbær
Après avoir accumulé assez d’endorphine pour rester groggy le reste de la journée, nous continuons la route. Dalvik est la ville étape pour aller sur l’île de Grímsey à 10 kilomètres de la côte. Cette dernière est située sur le cercle polaire et elle est l’île la plus au Nord d’Islande. Il parait que de nombreux oiseaux y nichent et qu’il s’agit d’avantage d’un observatoire de faune. Au nord du fjord, Jon enlève ses chaussures et fait trempette dans l’océan Arctique. Eh non, nous n’avons pas de photo, il suffit juste de nous croire sur parole !
Nous passons par les villes d’Ólafsfjörður et Siglufjörður où il n’y a pas un chat. La route F76 n’est pas goudronnée et l’atmosphère est assez glaciale et sauvage 🙂
Notre dernière découverte de la journée est la ferme de Glaumbær. Nous arrivons après la fermeture mais elle peut se visiter. Glaumbær est probablement la ferme la plus riche en tourbe d’Islande, elle date du XI ème siècle. Les bâtiments de ferme diffèrent en âge, types et matériaux. Ils ont été construits selon les besoins des habitants.
Infos utiles sur Blönduós Campsite
Le camping de Blönduós est super car situé juste à coté d’une rivière. Du coup, se poser bien au fond du camping au plus près de la rivière est la bonne option. Il contient douches et sanitaires pour 2000 ISK pour deux.
Jour 14 : La péninsule de Vatnsnes et la piste F35 nord
Nous voici arrivés au dernier jour dans le Nord de l’Islande. Cette journée sera marquée surtout par de la randonnée voiture. Loin de nous l’idée que ce soit notre moyen de locomotion préféré mais l’étendue de ce qui nous reste à parcourir est telle que la randonnée à pied nous prendrait des jours. De grandes randonnées nous attendent dans les jours suivants un peu plus au Sud et la péninsule du jour a son lot de curiosité !
Nous partons à l’exploration de la Péninsule de Vatnsnes (en français, la péninsule du Lac). Alors là, nous sommes un peu dans l’Islande profonde et non touristique. Cela ressemble beaucoup à la lande écossaise de la Péninsule de Waternish sur l’Ile de Skye. Peu de blogs parlent de cet endroit. Cette péninsule est parcourue par la route 711.
Les curiosités de cette péninsule sont peu nombreux, nous avons aimé :
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Borgarvirki
En français, la Citadelle. Loin d’être un lieu touristique incontournable, Borgarvirki est une construction pierreuse, faite de strates basaltiques et utilisée pendant des siècles comme forteresse. Le lieu n’est pas très bien aménagé, de même que la route pour s’y rendre… Mais nous trouvons tout de même cette dernière assez sympa à parcourir car elle traverse de nombreuses fermes isolées et des champs de fleurs violettes.
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Ósar
Ósar est une plage situé en contrebas de la route 711, entre deux prés à moutons. La plage n’est pas exceptionnelle en elle même mais c’est un lieu privilégié pour apercevoir des phoques.
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Hvítserkur
Une grande arche en pierre basaltique, visible depuis la route 711 et accessible à pied lorsque la marée est basse. C’est un lieu très photogénique lorsque le temps s’y prête.
La piste F35 Nord.
Notre but est de rejoindre le cercle d’or avant le début des vacances françaises. Il nous reste donc deux jours. Nous entamons donc le retour vers le Sud sur la F35.
Infos utiles
La route F35 traverse le cœur de l’Islande. Elle est très importante car c’est la seule qui peut se parcourir sans forcément avoir un 4×4. Reliant Gullfoss au sud et la route n°1 près de Varmahlíð, elle est longue de 200 km.
Hveravellir
Le début de la F35 traverse des paysages déserts et vides. Nous arrivons en fin de soirée à Hveravellir.
Infos utiles
- Hveravellir est une réserve naturelle unique. Ses fumerolles et sa constellation de sources chaudes d’un bleu limpide en font l’une des plus belles aires géothermiques du pays. En été comme en hiver, c’est une expérience extraordinaire.
- A Hveravellir, un terrain herbeux permet de planter sa tente, moyennant 3710 ISK pour deux. A ce prix là, les sanitaires et douches sont proposés ainsi qu’une super source d’eau chaude.
Parlons de cette source d’eau chaude. C’est l’un des meilleurs moments du voyage, nous y sommes restés au moins deux heures sous un coucher de soleil hallucinant. Nous avons bien discuté avec des français, visitant l’Islande en sens inverse.
Jour 15 : Kerlingarfjöll
Pour nous, c’est l’une des randonnées par excellence en Islande (avec le trek entre Landmannalaugar et Þórsmörk).
Infos utiles
Pour accéder à Kerlingarfjöll, prenez votre temps ! Votre pare-brise vous dira merci : la route est carrossable mais traître par endroit car en très mauvais état. A partir de la F35, prenez la F347 et continuez pendant 45 minutes environ jusqu’à arriver au Kerlingarfjöll Mountain Resort.
Une randonnée mémorable de 5 heures
Plusieurs randonnées existent, la plus connue étant la N°7. Celle-ci effectue une boucle au sein de la zone géothermale d’Hveradalir.
Nous choisissons de partir du parking en face du resort, en empruntant le sentier N°2, puis le N°9 pour atteindre Hveradalir. Le retour s’effectuera par un autre chemin. Au dessus de la zone géothermique, se place un parking, accessible en voiture. Nous rentrons par la route puis, ensuite, par un sentier de randonnée qui surplombe le resort. Vous pouvez aussi reprendre le même chemin qu’à l’aller.
Au bout de trois heures de marche, nous arrivons à Hveradalir, ce lieu fumant et désert. Attention, ça glisse ! Les marmites sont à portée de main, les différences de couleurs sont extraordinaires : du vert, du jaune, du violet et du blanc. Un panorama magnifique ! Bref, vous commencez à comprendre que nous avons pas mal apprécié Kerlingarfjöll.
Bonjour, nous souhaitons aller un jour à Kerlingarfjöll mais nous n’aurons pas de 4×4 ni de tente, juste un petit van. pensez vous qu’il soit possible de s’y rendre ? sinon louer un 4×4 à la journée est-ce faisable ? Merci de votre retour et bonne journée
Bonjour,
Il faudrait effectivement louer un 4×4 pour un ou deux jours, c’est surement possible. A voir s’il n’existe pas des cars qui permettent de s’y rendre aussi.