Islande 1/6 : Le Sud en cinq jours
Premiers jours sur l’île et nous pouvons déjà vous confirmer ne pas avoir été déçus par ce début de voyage, marqué par l’exploration de la côte sud de l’Islande.
Les paysages sont changeants et sauvages, il y a des glaciers et des volcans… Bref, vous nous suivez ? 🙂 De la pierre sombre aux volutes de fumées brûlantes, de la glace au feu, nous goûtons à la liberté et aux sensations fortes avec parfois un peu d’inconscience (merci au 4×4 d’avoir tenu lors du passage des gués de la F249 🙂 )
Itinéraire
- Jour 1 : Reykjavik et la péninsule des Reykjanes
- Jour 2 : Reykjavik > Seljalandsfoss > Gljúfrafoss
- Jour 3 : Les îles Vestmann > Skógafoss
- Jour 4 : Vík > Le cap de Dyrhólaey > La plage de Reynisfjara > Le canyon Fjadrargljufur
- Jour 5 : Le parc national de Skaftafell > Les fermes de Sel > Le lac Fjallsárlón > Le lac Jökulsárlón
Jour 1 : Reykjavik et la Péninsule des Reykjanes
Cette étape, nous l’avons débutée dès notre arrivée. Nous atterrissons à 23h30 à Kéflavik. Autant vous dire qu’il fallait prévoir la logistique des premières heures sur place…
Après avoir récupéré directement le 4×4 à l’aéroport, direction le Camping de Garður à l’extrême ouest de la péninsule. Il est 1h du matin et il fait plein jour ! C’est juste déroutant… Il fait froid aussi mais on s’y attendait : nous avions choisi notre équipement comme si nous partions dans le pôle Nord ! Résultats des courses : nous n’avons pas souffert du froid en Islande.
Au camping, pas de douche, pas de cuisine, un unique point d’eau où nous récupérons gratuitement une bouteille de gaz, et des toilettes. Cependant, la vue reste superbe pour cette première nuit, avec la mer en contrebas et le phare attenant. Nous ne plantons pas la tente, il est bien trop tard et surtout notre matelas rentre dans le Duster, et nous aussi ! C’est parti donc pour la première nuit dans le 4×4 (il y en aura 5 en tout et 17 en tente).
Infos utiles
- Camping de Garður : 2000 ISK pour deux / CB ok
- Gaz et alimentation : Complètement addicts au café du matin, nous cherchons une bouteille de gaz à minuit mais bien-sûr, tout est fermé. La solution est de les récupérer gratuitement dans les campings, les voyageurs les laissant avant de reprendre l’avion.
- L’entrée de gamme des 4×4 en Islande est le Suzuki Jimny entre autre, c’est le moins cher. Sachez seulement qu’il est impossible de dormir dedans, il est bien trop étroit. Avec un 4×4 de la gamme du Duster, les sièges peuvent se mettre à plat et permettent de dormir à l’arrière plutôt confortablement.
La péninsule, nous l’attaquons par la route 425 en direction du Sud. Tout d’abord, place à la Frontière Europa-America. Bon, le lieu est juste symbolique car il s’agit en Islande du lieu où la séparation des plaques Nord-Américaine et Européenne est la plus visible. Bien sûr, ces failles s’entrechoquent partout dans le pays.
Après être passé devant le cap Reykjanestá, nous arrivons devant les sources chaudes de Gunnuhver. C’est notre premier contact avec les fumerolles : ambiance cocotte-minute ! On va dire qu’elles et nous, on s’apprécie, mais ce ne sera jamais une grosse histoire d’amour : l’odeur d’œuf pourri, ce n’est juste pas possible ! Bien-sûr, le spectacle reste saisissant : du bleu, du blanc, du jaune, du vert… Dans ces moments là, c’est vrai qu’on en redemande, mais au long court, il faut être armé tout de même.
Le midi, nous nous arrêtons dans un endroit qui peut être difficile à trouver mais qui vaut le détour : Brimketill. De nombreux panneaux conseillent de faire attention aux enfants et aux animaux du fait de vents violents en rafales. Bref, lacez bien vos chaussures et regardez vos pieds !
Il s’agit d’un bassin naturel profond d’environ deux mètres qui domine la mer. Il est tellement bien dessiné qu’on l’aurait pu croire construit par la main de l’homme. Selon la légende, une femme troll viendrait s’y baigner une fois la nuit tombée… Pas de risque de la croiser en été alors, ah ah! L’endroit est vraiment sympa mais il est glissant et peut être dangereux.
A voir aussi sur l’A42, le lac Graenvatn, pas très grand ni très impressionnant mais qui possède tout de même une belle eau turquoise.
Seltún : le coup de coeur de cette péninsule
Au nord du lac Graenvatn, s’étend cette zone géothermique qui est l’un de nos coups de cœur de cette péninsule. Elle reste un condensé de tout ce que nous avons pu voir dans le pays (hormis la glace bien sûr). Un chemin de randonnée serpente parmi les champs de lave, les sources chaudes et les marmites de boue. Ça glougloute à tout va, c’est génial. On a limite envie d’aller toucher l’eau qui sort en fumée, heureusement qu’il y a des barrières. Au loin, il y a une magnifique vue sur l’océan et les deux lacs voisins. Bref, pour peu qu’il y ait un rayon de soleil, c’est le top !
Non loin de là existait une petite chapelle appelée Krísuvíkurkirkja, elle était l’un des emblèmes de l’Islande. Ne la cherchez pas, elle fut détruite lors d’un incendie, le premier janvier 2010.
Kleifarvatn : le plus joli lac de la péninsule
Kleifarvatn est le plus grand lac de la Péninsule mais aussi le plus photogénique selon nous. Les berges sont constituées de sable volcanique noir, et les hauteurs de pics et de roches acérées.
Avant de retourner sur Reykjavik, nous rebroussons chemin pour nous rendre le long de l’A427 au sud de la péninsule jusqu’à l’église Strandarkirkja (et son phare attenant). La route est magnifique à emprunter, des champs de lave recouverts de mousse s’étendent de part et d’autre du chemin , les montagnes au loin sont imposantes et semblent très proches.
Reykjavik
Nous arrivons à Reykjavik dans la soirée. Cette ville a beau être la capitale, elle en est néanmoins assez peu étendue. Le centre ville est minuscule.
Nous nous promenons sur le port, et dans les vieilles ruelles de Reykjavik. La curiosité de la ville reste, sans conteste, l’église Hallgrímskirkja, construite sur la colline Skólavörduholt (Les noms islandais sont juste imprononçables) . Dominant la ville du haut de ses 75 mètres, sa construction s’inspire des colonnes de basalte présentes partout dans le pays. L’église est malheureusement en rénovation… Le clocher est en accès payant, nous ne l’avons pas visité mais il permet d’avoir un beau point de vue sur la ville.
Le soir, sur le port, nous faisons notre seul restaurant du séjour dans l’un des bars à poissons les plus connus de Reykjavik : Sægreifinn restaurant. La soupe à la bisque de homard y est une spécialité.
Infos utiles
- Le soir, par facilité, nous dormons au Reykjavik Campsite. Rien de tel pour voir du monde, il est très souvent bondé. Le prix d’une nuit pour deux est de 4400 ISK (très cher) mais il est possible de récupérer de la nourriture / du gaz gratuitement.
Jour 2 : Reykjavik > Seljalandsfoss > Gljúfrafoss
Nous profitons du camping de Reykjavik pour jouer aux pickpockets. Dans la cuisine, les backpackers laissent leurs bouteilles de gaz avant de reprendre l’avion. S’il y a un endroit pour se réapprovisionner, c’est bien ici ! Du coup, après avoir chapardé de quoi faire une belle bombe artisanale, nous voici parti en direction du Sud Est vers Selfoss.
Le ciel est bleu, pas de nuages, le temps est radieux, on est vraiment super contents d’être là. Notre premier arrêt nous étonne : Seljalandsfoss ! Cette cascade est ENORME (et encore, elle l’est beaucoup moins que certaines que nous rencontrerons plus tard). La cerise sur le gâteau, c’est l’existence d’un chemin creusé dans la roche qui permet de passer derrière la cascade, moyennant une bonne douche froide ! 🙂
Infos utiles
Seljalandsfoss est visible depuis la route 1. Elle est tellement impressionnante que personne ne la loupe bien entendu…Franchement, on vous conseille vraiment soit de venir tôt, soit entre midi et deux, pour avoir la cascade à vous tout seul (quasiment) 🙂
Découvrir Seljalandsfoss autrement…
Bref, jouer derrière le rideau de la cascade m’occupe un bon bout de temps. D’autant qu’avec mon pantalon imperméable, l’eau glacée ne m’arrête pas vraiment. Jon, lui, déclare forfait ! Je le retrouve dix minutes plus tard à crapahuter sur un chemin escarpé situé à gauche de la cascade. Son but étant d’aller voir le panorama au dessus de celle ci. Croyez moi, grimper un chemin en terre glissante avec des chaussures trempées, ce n’est pas de la tarte ! Toujours est il que le panorama est sublime vu du haut et que le jeu en vaut bien la chandelle.
Glufrafoss
Quitte à être trempés, autant continuer ! A coté de Seljalandsfoss existe une petite cascade au fond d’une faille : Glufrafoss. Bien sûr, pour y accéder, pas de chemin : juste quelques petits cailloux glissants placés ici ou là par les voyageurs. Bref, quelques numéros d’équilibriste plus tard, nous voici au pied de la cascade. Ici aussi, le jeu en vaut la chandelle : la cascade se jette quasiment au dessus de nos têtes !
La mythique F249
Il est tard… mais il fait jour ! 🙂 La raison nous dirait d’aller planter notre tente mais en regardant la carte, nous nous laissons prendre au jeu et nous engageons sur la route F249 en direction du glacier Eyjafjallajokull. Un peu inconscients quand même, il faut dire qu’il est 20h alors que plus personne ne circule sur les routes.
C’est parti pour le passage de nos premiers gués. Le 4×4 est complètement rincé. Nous n’avons su qu’après que la F249 est réputée l’une des plus dures du pays. :-). Pour la troisième fois de la journée, prendre des risques paie ! Nous arrivons au pied du glacier Gígjökull, à l’entrée d’une caverne de glace dans un vacarme assourdissant !
Faute de temps, nous faisons demi-tour après avoir vu le glacier mais la F249 continue jusqu’à Þórsmörk. Nous le notons sur la todolist pour la prochaine fois 🙂
Infos utiles
- Nous faisons un petit aparté sur la manière de passer les gués ici. Pour ceux qui, plus sérieux que nous, ne veulent prendre aucun risque, ou tiennent tout simplement à leur franchise d’assurance 🙂
- Le soir, nous dormons au Hamragardar Campsite au pied de Seljalandsfoss, situé à proximité du port d’embarquement pour les îles Vestmann. Pour 3350 ISK pour deux, nous avons des douches chaudes, une cuisine chauffée et un superbe terrain de camping… En plus, les gérants sont sympas, nous mangeons tous ensemble dans la cuisine.
Jour 3 : Les Iles Vestmann et Skógafoss
Nous avons la pluie pour amie aujourd’hui. Celle ci nous restera fidèle pendant trois jours, la fourbe ! Certains cyclistes courageux prennent la direction des îles Vestmann (Vestmannaeyjar) sous une pluie battante, les pauvres. Nous les regardons, bien compatissants, dans notre Duster, notre café bien chaud à la main.
Les Iles Vestmann, kesaco ?
Les Iles Vestmann sont un archipel situé à 7 kms au large de la côte sud de l’Islande. Heimaey est la plus grande et la seule île qui soit habitée : c’est à cet endroit que notre ferry accoste.
Infos utiles
- Nous partons avec la compagnie EIM Skip. Le point de départ est le port de Landeyjahofn. Avis à ceux qui, comme nous, ne sont pas du matin, il faut être présent environ 30 minutes avant le départ. Heureusement, les billets sont disponibles en ligne et il existe même une application permettant d’avoir un billet électronique. Le prix du billet pour une personne est d’environ 1300 ISK.
- Le changement de l’heure du billet est payant ! Nous décidons en fin de journée de rentrer un peu plus tôt sur le continent moyennant 5 € supplémentaires.
L’ascension du Mont Heimaklettur
Nous voulons escalader les deux sommets de Heimaey en une journée. Ok, appelez cela comme vous le voulez, de l’hyper activité, de la folie, mais nous voulons profiter au max de cette journée. Rassurez vous, cela se fait bien !
Le Mont Heimaklettur est une falaise située à droite du port réputée accueillir de nombreuses colonies de macareux. Même si vous n’êtes pas sportifs, lorsqu’on vous parle de puffins en vous montrant le sommet du doigt, vous ne vous posez pas la question, vous y allez. Il est vrai que le sentier pour y arriver est assez ardu : il est constitué d’un ensemble d’échelles mais surtout de cordes, le long d’une (petite) pente d’environ 50-60 degrés. Mais, dîtes vous que tout est dans la tête !
Pour nous par contre, le sommet est synonyme de brume, de nuages, d’antennes radio mais pas de macareux… Du coup, pour ne pas vous faire avoir, surveillez le temps : les macareux sont + visibles lorsqu’il fait beau, sinon ils se terrent dans leur terrier.
L’ascension du Mont Eldfell
Nous continuons la visite de l’île ensuite par sa partie neuve. Il faut savoir qu’en 1973, l’île a connu une violente éruption volcanique du mont Eldfell agrandissant l’île de 50 %. D’immenses champs de lave se sont constitués, recouverts de fleurs à l’heure actuelle.
Lorsque nous arrivons au pied du Mont Eldfell, le temps se gâte, c’est bien dommage pour nous la vue s’étendrait à 360 degrés sinon ! Pour nous, le paysage se révèle lunaire et même un peu flippant au final. Nous ne voyons quasiment pas à 3 mètres et le vent est fort.
Au vu du temps, nous sommes un peu déçus. Nous voulions faire le tour de l’île mais la pluie et la brume ont raison de notre motivation. Nous repartons donc plus tôt sur le continent.
Nous arrivons à Skogarfoss sous la pluie. Skogar est le point de départ du plus célèbre trek d’Islande reliant la route 1 au Landmannalaugar.
Le soir tombe, nous nous disons que c’est la bonne heure pour aller jeter un coup d’œil à l’épave très célèbre de l’avion situé sur la plage de Sólheimasandur. Un DC-3 américain de U.S Navy, obligé de se poser en urgence sur cette plage en 1973 est encore visible de nos jours. Pour accéder à Sólheimasandur, il va falloir dépasser Skógarfoss en direction de l’est. Le parking est situé sur la droite de la route 1, un bon nombre de voitures y sont garées. Auparavant, l’épave était accessible en 4X4, mais plus maintenant. Du fait de l’afflux touristique et de l’aspect privé des terres alentours, la route est interdite aux engins à moteur. Du coup, le chemin se parcourt maintenant à pied soit 8 kilomètres aller-retour.
Coordonnées GPS : 63° 45′ 86″ N, 19° 36′ 76″ O
Nous dormons au camping de Vik. Un petit conseil, si vous voulez vous réchauffer un peu après une journée de pluie, venez assez tôt : les douches sont froides passée une certaine heure.
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Le camping de Vik est situé dans le centre ville de Vik, c’est un camping très banal et sans charme. Le prix pour une nuit pour deux est de 3200 ISK, douche (froide) comprise 🙂
Jour 4 : Vík > Le cap de Dyrhólaey > La plage de Reynisfjara > Le canyon de Fjadrargljufur > Klaustur
Décidément, le temps islandais n’est pas de la partie depuis deux jours. Plier une tente sous la pluie en ayant les pieds embourbés, ce n’est pas forcément l’idée qu’on se faisait de la région de Vik ! Cela rend d’autant plus appréciable les efforts manifestes de Jon pour positiver : » Ne t’inquiète pas, Marielle, aujourd’hui, c’est un bon jour pour voir les macareux« .
Effectivement, le cap Dyrholaey est réputé être un endroit de prédilection pour en voir. Ni une ni deux, on plie les duvets dans la voiture, la bâche sur les duvets, la tente trempée sur la bâche, bref, vous imaginez le sketch… et l’humidité !
Sitôt arrivés au cap, la tempête bat son plein : vent glacial, pluie battante ! Les macareux sont bien au chaud dans leur terrier et nous dans la voiture, à attendre une accalmie qui ne viendra pas. Bref, ce n’est décidément pas notre jour 😀
Heureusement, Vik n’est pas seulement connu pour son cap mais aussi pour ses immenses plages de sable noir et ses grottes de basalte…. Et bien sûr, cela peut se voir même par mauvais temps !
C’est donc parti pour la plage noire de Reynisfjara. Alors là, pour le coup, le paysage est top : les motifs sont assez géométriques (comme souvent avec la roche volcanique), cela nous rappelle un peu Staffa ! La grotte la plus imposante se nomme Halsanefshellir.
Infos utiles
Vik est un petit village qui est, malheureusement, victime de son succès. La population quadruple au minimum durant les mois d’été. Le boom touristique s’accompagne inévitablement d’un bond immobilier, dénaturant un peu ces paysages sauvages. Il convient donc de rester respectueux de l’environnement. D’ailleurs, les islandais vous le rappelleront : partout, surtout au niveau du cap de Dyrholaey, des cordages limitent les déplacements des touristes, moins pour l’aspect sécuritaire que pour la préservation des lieux.
En fin de journée, nous reprenons la route 1 en direction de l’est. La route s’enfonce dans les champs de lave fleuris. C’est de loin l’une des plus belles portions de la route circulaire: tout est prétexte à une petite pause contemplatrice.
Tout cela nous amène dans la région de Kirkjubæjarklaustur. Sur ce coup là, les islandais ont eu une petite attention pour nous, étrangers pas doués : ce nom imprononçable porte le joli diminutif de Klaustur !
Pour la nuit, nous nous arrêtons au camping de Klaustur. Nous payons un droit de nuitée de 3400 ISK pour deux. Toutes les commodités sont présentes dans ce camping à savoir douche (minutée), cuisine chauffée, et machine à laver.
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De la route 1, en direction de l’est, partent tour à tour, la route F208 Sud (vers le Landmannalaugar) fermée lors de notre passage, puis la route F206 en direction du Lakagigar (fermée elle aussi) 🙂
Il est tard lorsque nous nous arrêtons pour une vue imprenable sur le canyon Fjadrargljufur dans la lumière du soir. Pour les fans de Game Of Thrones, ce canyon est mis à l’honneur dans la série en phase hivernale. Pour nous, il s’agit incontestablement d’un coup de cœur : il est vraiment magnifique.
Jour 5 : Le parc national de Skaftafell > Les fermes de Sel > le lac Fjallsárlón > le lac Jökulsárlón
Toutes les bonnes choses n’ont pas forcément une fin : nous avons tellement aimé le canyon Fjadrargljufur que nous y retournons le matin suivant. Malheureusement, la pluie refait son apparition, la perfide ! Le ciel est lourd, les nuages bas, mais la balade vaut vraiment le détour. J’adore décidément cet endroit.
La route vers le Laki étant fermée, nous ne nous aventurons pas sur la F206, elle est prévue en fin de séjour. Nous reprenons la route 1 en direction du parc national de Skaftafell. Ce parc est juste à proximité d’une langue du plus grand glacier d’Islande, le Vatnajoküll.
Une randonnée de trois heures dans les profondeurs du parc est vraiment à faire : une succession de panoramas, tantôt sur les montagnes au loin, sur les plaines du sud et sur le glacier se succèdent. La randonnée est réputée difficile mais honnêtement elle reste parfaitement faisable. Nous commençons par la première boucle se rendant à Svartifoss, puis continuons un peu au nord jusqu’au belvédère de Sjonarnipa.
De nombreuses balades existent dans le coin. Pour se renseigner, le mieux est de se rendre au point d’information du Parc tenu par les Rangers. Une carte du parc y est en vente.
Une cascade très accessible au public coule juste à côté, il s’agit de Svartifoss. Elle est bondée à notre arrivée et moins impressionnante que Seljalandsfoss. Mais cette chute haute de 20 m se distingue par les magnifiques orgues de basaltes qui l’entourent.
Avant de partir, nous faisons un crochet par les vieilles fermes de Sel, d’anciennes habitations à toit herbeux abandonnées actuellement mais qui peuvent se visiter gratuitement.
Infos utiles
Le parc national de Skaftafell peut être le point de départ de nombreuses activités outdoors qui sortent de l’ordinaire. Les rangers proposent de véritables treks sur la glace, la réservation se fait juste à côté du point d’information.
La randonnée sur la glace nous tente bien mais le portefeuille n’aurait pas suivi… Nous partons donc pour la région des lacs glaciaires. Bye bye l’humidité pluvieuse du sud, bonjour à la glace et la neige. Quelques heures après avoir roulé sur la route 1, nous arrivons au lac Fjallsárlón.
Il existe un petit coin sympa au bord du lac glaciaire délaissé par les touristes et situé à l’écart. Cette découverte nous permet d’être seuls au bord du lac dans la lumière du soir, c’est top. Pour y accéder, il suffit de prendre la piste à gauche avant la route officielle (indiquée par un panneau).
Notre première écoute du glacier est une grosse surprise. La formation des icebergs et la fracture des blocs de glace émettent un bruit terrible. C’est bien simple, on pense au début que quelque chose nous tombe dessus:-). Le vacarme finit par s’arrêter mais quelques minutes plus tard, le lac se soulève, les remous se forment. Un super spectacle !
Jokullsarlon et la plage de diamants
Après voir bien profité du lac Fjallsárlón , nous nous rendons au prochain glacier, réputé le plus célèbre de l’Islande : le Jökulsárlón, magnifique dans la lumière du soir. Même si les abords du lac sont noirs de monde, il n’y a pas grand chose à Jökulsárlón. Un petit café tout au plus… D’un coté, le lac, parsemé de blocs de glace… et de phoques ! De l’autre, la plage, récupérant les centaines de petits icebergs flottant depuis le glacier.
Nous restons plutôt à proximité du lac, sur la plage de diamant ce soir-là, jusqu’à tard dans la nuit…
Nous aimons tellement cet endroit, que ce soir là, nous décidons de camper sur la plage de diamant dans le Duster. Les températures sont beaucoup plus fraîches à cet endroit que les jours précédents !
Le lendemain matin, nous retournons profiter du Jökulsárlón dans la lumière du jour, l’eau est d’un bleu magnifique.
Puis nous partons encore d’avantage à l’est en direction des fjords faisant la renommée de cette partie de l’île. Trop hâte !