Citytrip #1 : Barcelone
Un lieu : Barcelone. Une date : Le 22 août. Premier City-trip à deux… ou plutôt à trois. Nous accueillons une invitée : ma petite sœur pour cette semaine qui s’annonce riche en couleurs !
« Jon, à Barcelone, ils parlent espagnol, ça va être galère ! » Eh oui ! mais, même pas peur ! Sur Arte, Barcelone est une ville cos-mo-po-lite ! Donc, on emporte notre accent français sexy, nos chaussures de marche Quechua qui montrent qu’on est des baroudeurs cools, ouverts et sans prise de tête et let’s go.
Nous partons en avion depuis Nantes avec Vueling. Tout se passe hyper bien. Nous arrivons le samedi soir à Barcelone et, après un transfert aéroport-centre-ville qui nous dépose à la Plaça Espanya, nous arrivons tout frais à notre appartement trouvé sur Air BNB. Le petit + est le gâteau offert par ma soeur pour mieux faire passer la pilule de mes 27 ans qui tout frais eux-aussi ! 🙂
Jour 1
« Que vàs à hacer hoy ? Nada. No hiciste eso ayer ? Si, pero no termine ! »
On décide de se fondre dans le mode de vie espagnol dès le lendemain matin, donc grasse matinée obligée ! 🙂 Puis, après quelques courses, nous prenons la direction du centre ville.
Nous commençons notre citytrip comme tout bon touriste à Barcelone par Las Ramblas ! Nous avons l’impression de trouver de tout et surtout n’importe quoi sur cette avenue avec un nombre impressionnant de vendeurs ambulants. Bref, d’avoir commencé par Las Ramblas n’a rien de très original et on ne s’étonne pas de voir autant de touristes au mètre carré. On se croirait être dans un reportage sur l’élevage intensif de volailles : ça piaille, ça se monte quasiment dessus, cela part dans tout les sens, bref c’est vivant ! Comme on sait que les volailles finissent généralement à la casserole, on profite un peu mais on se dirige vite vers le quartier gothique et l’Eglise Maria del Mar.
Le Barrio Gotico (quartier Gothique) est l’un des quartiers les plus populaires de Barcelone. C’est un dédale de rues et de ruelles qui nous dépayse complètement. Le mieux est de s’y perdre (ça, on sait faire !) le jour, mais aussi la nuit. Les ruelles sombres sont un peu flippantes lorsque le soir tombe. On a l’impression, lorsqu’on lit les blogs de voyage, qu’on va se faire tailler un short à chaque détour isolé ; mais nous sommes armées de Jon, nous n’avons pas peur et nous décidons de revenir y boire un coup un soir dans la semaine ! Pour le moment, on est en plein milieu de l’après-midi, donc même s’il fait chaud et que la soif se fait sentir, on prend la direction de la plage question de faire un peu trempette !
Aie, mauvaise idée là-aussi ! La plage est bondée, on se croirait sur les plages niçoises. Nous avons la totale : toujours cette impression de « volailles qui piaillent » sauf que maintenant, elles sont huilées (quand je vous parlais de passage à la casserole, on va finir par y arriver ^^). Nous avons aussi le vendeur de « chouchou, gâteau, sucettes, bière », les parasols bariolés bref, une ambiance « vacances sur la côte méditerranéenne » à fond… On apprendra par la suite que les plages à l’est sont un peu plus calmes.
Nous quittons donc cette atmosphère bon enfant pour un peu plus de fraîcheur : nous allons au Parc de La Ciudatella. C’est un parc assez sympa en plein centre de Barcelone avec de belles fontaines. Bref, nous avons passé un bon moment.
Après avoir bien déambulé dans le parc, nous revenons passer le début de soirée sur Las Ramblas. Nous y croisons Marilyn, très sexy sur son balcon et nous profitons de la vie nocturne Barcelonaise !
Jour 2
« La douleur est temporaire, l’abandon est définitif ! »
Le lendemain, c’est lundi ! Nous sommes motivés donc nous commençons par un peu de sport. Au vu de la chaleur, je ne sais pas si c’est une bonne idée au final. Qu’à cela ne tienne, nous choisissons de gravir la colline de Monjuic et de visiter le château et le village olympique. Pour y aller, nous passons par le Palais National entouré de nombreux jardins botaniques, bien fleuris. Un véritable moment de détente, loin de la foule et du centre-ville. Les vues sur la plaça Espanya sont vraiment sympas. Il parait que le soir, au Palais, se déroule un spectacle de son et lumières. On le note pour les prochains jours…
Après le pique nique, nous prenons la direction du parc Olympique qui fut construit pour les jeux de 1992. Nous ne sommes pas à Beijing, c’est sûr, mais le monument reste grandiose avec le stade olympique et la tour de télécommunication haute de 136 mêtres qui représente un athlète portant la flamme olympique.
De voir autant d’esprit sportif au mètre carré a le don de nous revigorer. Du coup, on s’enflamme, on bombe le torse, on se croit quasiment aussi fort que les sportifs qui nous ont précédés dans ce lieu. On boit donc vite fait notre 4ème bouteille d’eau, on s’essuie le front d’un geste théâtral à la Usain Bolt, on respire un grand coup comme Carl Lewis (qui pour le coup est venu à Barcelone en 1992), et on entame la montée du château « fingers in the nose »…
Enfin, « fingers in the nose »… pour un instant seulement. Cela monte dur, le soleil tape dur aussi. Le summum est d’apercevoir les touristes sortant du téléphérique (bien trop cher à notre goût) frais comme des gardons lorsque nous arrivons au château totalement ruisselants. Bref, nous sommes jeunes, sportifs et nous vivrons vieux… Il faut bien se dire cela pour se remotiver et ne pas jeter des regards noirs (ou autre chose) aux dit-touristes.
Nous visitons donc le Château de Montjuic, une forteresse militaire qui surplombe la ville. Le panorama est magnifique sur Barcelone et son port. Il est possible de visiter le musée militaire pour 5€ mais nous ne l’avons pas fait.
Nous descendons de notre perchoir et nous décidons de visiter le poble espagnol, une reconstitution de village d’artisans en carton pâte. Vu le prix de l’entrée (12 euros) et l’intérieur (constitué quasiment exclusivement de boutiques), nous avons moins aimé cette partie de la journée. Un piège à touristes malgré une belle architecture.
Le soir, nous retournons sur Las Ramblas visiter les rues adjacentes et le quartier du Raval. Un quartier assez typique mais pas non plus très sûr la nuit.
Jour 3
« Art is the stored honey of the human soul »
Le premier jour en mode espagnol avec la grasse mat’, le deuxième en mode sportif avec Montjuic, le troisième sera placé sous le signe de l’art et de la connaissance.
Aujourd’hui, nous nous instruisons (eh oui, même en vacances, le but est de paraître plus intelligent lorsque nous rentrerons en France !). Nous décidons de suivre les pas de Gaudi et d’aller visiter deux lieux incontournables de la ville : le Parc Güell et la Sagrada Familia.
Le Parc est victime de son succès, l’architecture y est incroyable. Les puristes diront que Gaudi s’était inspiré des modèles anglais pour achever son oeuvre, que la construction toute en courbe s’inspire de la nature et la reproduit… oui, en fait…bla bla bla… Je vous ai dit que nous voulions nous instruire mais trop d’informations donne mal à la tête, c’est connu, c’est médical et c’est prouvé !
Bref, le parc est vraiment à faire pour comprendre « le pourquoi du comment » de la folie de Gaudi, mais aussi pour profiter de la vue sur Barcelone à partir des splendides terrasses. L’accès à l’esplanade est maintenant payant (8 euros) , on vous conseille donc de prendre un billet coupe-file sur internet à l’avance. Cela vous donnera le droit de passer devant tout le monde sans vous faire insulter. Pratique et agréable !
Après avoir visité le parc Güell, nous continuons par la visite de la Sagrada Família. C’est l’un des chefs d’oeuvre de Gaudi, l’un des emblèmes de Barcelone. A vrai dire, je crois qu’on aime ou qu’on déteste mais en tout cas, la Sagrada ne laisse personne indifférent. Même Jon, athée à 200 % se laisse séduire… enfin au début ! Les longues minutes d’attente l’ont vite fait ré atterrir sur Terre. Heureusement, parce que l’idée qu’il se fasse séduire par quelque chose de religieux n’a rien de réjouissant : d’ici là qu’il me demande de porter la cornette, il n’y a qu’un pas…
La basilique est l’une des seules dans le monde à avoir été consacrée avant d’être terminée : la fin de la construction est estimée à 2026, date du centenaire de la mort de Gaudi. Eh oui, pour l’architecte, la basilique était comme « un hymne à Dieu dans lequelle chaque pierre est une strophe« . D’ailleurs, Dieu a vraiment dû être touché de cette délicate attention car il rappela Gaudi à ses côtés assez vite : l’architecte se fit renverser par un tramway en juin 1926 en revenant de son chantier. Bref, l’homme et ses visions de grandeur… une histoire qui se termine souvent mal ! 🙂
Pour revenir à des choses beaucoup plus « terre à terre » (« eh oui, il y a les architectes qui construisent la Sagrada et le Parc Güell et il y a nous… »), on vous conseille, là-aussi, d’acheter des billets coupe-file sur internet. Le prix est un peu cher (15 euros pour la visite de la basilique et 4,5 euros pour visiter l’une des deux tours) mais vous ne serez pas déçus.
La visite de l’intérieur, bien que très courte, est à ne pas manquer. L’architecture aux dimensions impressionnantes, la luminosité, les couleurs données par des vitraux, tout nous semble grandiose et magnifique. Il parait que les couleurs sont magnifiées le matin très tôt ou en fin de journée. On ne pourra pas vous le confirmer mais essayez tout de même ! 🙂
La montée des tours se fait en ascenseur puis ensuite par des escaliers en colimaçon. Vertigineux, et claustrophobes, s’abstenir ! Quoique l’impression de tomber dans le vide d’une aussi grande hauteur a aussi quelque chose de très impressionnant.
La construction de la Sagrada avance lentement mais sûrement. En effet, une fois mort, Gaudi ne pouvait plus expliquer comment il comptait pallier à plusieurs défis techniques qui se sont présentés. Les avancées technologiques ont sans contexte donné un bon coup de pouce au projet, comme on s’en rend compte dans cette vidéo.
La vue depuis les tours permet de voir le plan en damier de la ville, un ensemble de blocs carré de 113,3 mètres de côté !
Jour 4
« The beach is my happy place »
Aujourd’hui, nous continuons à jouer notre carte du parfait petit touriste « que habla muy bien espanol », et nous nous dirigeons vers la casa Batlló et la Casa Milà. Cette dernière est une œuvre innovante quant à sa structure et elle est surnommée ironiquement « La Pedrera », qui signifie « carrière » en catalan. Ces deux « Casa » sont les maisons les plus célèbres de Gaudi.
La foule se bouscule au portillon, donc nous n’avons pas visité l’intérieur mais je pense que nous avons manqué quelque chose. Par exemple, visiter la casa Batlló c’est en quelque sorte, faire un voyage à l’intérieur d’un être vivant : un escalier avec son limon sculpté en vertèbre d’animal préhistorique, un patio intérieur, une façade évoquant le monde marin, un toit en tuile de céramique représentant les formes arquées d’un dragon…
Nous choisissons de finir l’après midi au bord de la plage. Nous nous souvenons de nos déboires de dimanche, donc nous allons un peu plus au nord. Le ciel est bleu, l’eau est bonne : we are on holidays ! 🙂
Le soir, nous allons au Tibidabo, un de nos coups de cœur du voyage ! Eh oui, après le Château de Montjuic, et le parc Güell, nous sommes en manque de larges panoramas et de vues à couper le souffle. Wikipédia nous apprend que « Tibidabo » viendrait de la traduction latine de la Bible, et signifierait « je donnerai tout ».
Bref, nous, de tout ça, nous retenons l’association « je donne tout » et « beaux panoramas« . Du coup, la curiosité est attisée et on devient fébrile comme des mouches autour d’un pot de miel. Nous décidons d’y aller en bus (30min de montée).
Au sommet, se dresse un des monuments les plus célèbres de la ville : La basilique du Sagrat Cor. En tout cas, la construction de celle-ci est finie contrairement à celle de la Sagrada. 🙂 A l’extrémité de la tour de la basilique siège l’équivalent espagnol du Christ Rédempteur de Rio.
Jour 5
« Rosa d’abril, Morena de la serra, de Montserrat estel, il·lumineu la catalana terra, guieu-nos cap al Cel. »
(Virolai de Montserrat)
Aujourd’hui, nous décidons d’aller passer la journée à Montserrat. Situé à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone, le mieux est d’y aller en train puis ensuite prendre le téléphérique. Un billet nous permet d’allier le tout : le « Trans-Montserrat ». Prenez le à l’avance sur internet ! 🙂 La montée est spectaculaire jusqu’à l’abbaye des bénédictins, environ mille mètres de dénivelé avec des paysages à tomber par terre.
Nous arrivons à l’abbaye, et déjà nous nous disons « wahou, que c’est beau…. » Mais, vu la foule, on profite qu’il soit midi et que tout le monde mange, pour commencer notre randonnée sur les hauteurs de Montserrat. Nous prenons donc le funiculaire de Sant Joan pour entamer une boucle de deux heures de marche jusqu’au point culminant de Sant Jeroni (1236 m).
Alors, que vous dire de plus ? Rien que d’y penser, en écrivant cet article de retour chez nous, j’ai envie de chausser mes baskets, mon short et d’appuyer sur le bouton « téléportation »… Je me souviens de paysages grandioses, qui défilent sans cesse à chaque changement de direction, des grimpeurs le long des falaises, des petits chemins dans les bois, et à l’arrivée, une vue 360 degrés sur la région catalane. Bref, une randonnée magique ! Un véritable coup de coeur, dont on se souviendra longtemps ! (j’espère vous avoir communiqué un peu de mon enthousiasme en écrivant ces quelques lignes !) ^^
Bref, si cela n’a pas marché, il vous reste encore les photos pour vous donner envie d’y aller ! 🙂
Nous retournons à l’abbaye Santa Maria de Montserrat. Il y a beaucoup moins de touriste à l’horizon. Plusieurs options : 1/ Ils digèrent, 2/ Ils sont en train de suer en faisant la même rando que nous, 3/ Ils sont morts. La troisième option est un peu plus déprimante et pessimiste. Il fait une chaleur accablante. Donc, on a tout bon, on se réfugie à l’intérieur de la basilique pour la visiter.
Bref, une journée au top, l’une des meilleures que nous avons passées à Barcelone. Du coup, la bonne humeur, la chaleur, la rando, tout cela nous donne très soif…
Gros dilemme en rentrant : Mojito ? Verre d’eau ? Mojito ? Verre d’eau ?
Allez, on ne vit qu’une fois, et puis dans un mojito, il y a de la limonade, qui nous hydratera. Donc, nous nous offrons un verre le soir à un prix défiant toute concurrence. Bref, bien envie de ne pas s’arrêter à un seul ! Heureusement qu’il y a quelqu’un de sérieux dans le groupe (Jon) pour mettre le holà !
Le Mojito, ça claque ! Mais, ça tape un peu quand même. Donc, on ne va pas faire des kilomêtres ce soir. Pour notre dernière soirée, nous prenons la direction des Fontaines Magiques de Montjuïc situées non loin de l’appartement. Le spectacle de ces fameuses fontaines musicales vaut vraiment le coup ! A faire le soir évidemment afin de profiter de la musique, des différentes lumières et des jets d’eau qui s’animent pendant 20 minutes toutes les demi-heures (voir horaires ci-dessous).
Jour 6
« Ce que le fou réserve pour la fin, le sage le place en tête »
(proverbe espagnol)
Donc, peut-être que vous prévoirez de visiter le Mercat de Sant Josep de la Boqueria dès le début de votre voyage ou alors, c’est nous les sages, et vous ferez le quartier gothique à la fin de votre séjour. Ça marche dans les deux sens ! 🙂
La Bocqueria est un marché couvert situé sur la Rambla, très fréquenté notaemment par les touristes. On y trouve beaucoup de charcuteries, boucheries, poissonneries et vendeurs de fruits et légumes, olives, bonbons, vins (un marché, quoi…). D’ailleurs, une expression veut que « ce que l’on ne trouve pas au marché de la Boqueria, on ne le trouve nulle part ! » C’est assez vivant et très coloré. Malheureusement, tous les produits vendus ne sont pas « locaux » ! Le jambon est hors de prix. On comptais ramener l’équivalent de 8 jarrets de cochon, mais c’est raté. On mangera des tapas sur place.
Bref, sur cette note gastronomique se termine notre séjour catalan… Comme je l’ai écrit plus haut, « nous sommes jeunes, sportifs, et nous vivrons vieux ! » 😉
On vous parle dans chaque article de gastronomie (qui occupe 30% de notre temps éveillé mais bien 75% de nos conversations ), de coup de cœur et des choses qui nous ont déplues. Voici donc (car nous ne sommes pas des gens originaux) notre sélection pour Barcelone.
Nos coups de cœur :
- Incontestablement, Montserrat et les alentours… Allez-y, allez-y, allez-y !!!
- Le mont Tibidabo
- Notre copain Gaudi, qui est assurément quelqu’un de très doué
- Les mojitos !!
Nos moments « bof »
- Le petit gamin qui a fait un « dérapage sableux » à 30 cm de ma serviette de plage. Je ne le remercie pas 🙂
- Le cours du jambon ibérique qui est encore plus haut que celui de l’or ! Je n’arrête pas de dire qu’il devrait exister des actions dans le jambon, je suis sûre que c’est un marché prometteur !